domenica 21 ottobre 2007

Jérusalem, une ville sainte qui divise

Monique Mas, RFI, 19.10.07. Jérusalem-Est ayant été annexée en juin 1967 au secteur occidental de la ville sainte occupé depuis 1948, la Knesset, le Parlement, avait décrété Jérusalem «capitale éternelle et indivisible d’Israël», le 30 juillet 1980. Une décision jugée nulle et non avenue par le Conseil de sécurité des Nations unies, Etats-Unis compris. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore, une loi prévoit que toute concession territoriale concernant Jérusalem doit être approuvée par la majorité absolue des députés. Hier, la moitié d’entre eux (60 sur 120) ont signé une pétition hostile à tout abandon de souveraineté aux Palestiniens sur les quartiers arabes.

L’idée d’un «partage» de Jérusalem avec les Palestiniens révulse la majorité de l’opinion israélienne, comme en témoigne par exemple le sondage publié mardi par le journal Yediot Aharonot. Selon ce dernier, 68% des Israéliens interrogés ne veulent même pas y songer, 11% renvoyant la question à un référendum devant lequel ils accepteraient de s’incliner si la majorité de leurs compatriotes concédaient le transfert de certains quartiers arabes de Jérusalem sous administration palestinienne, ce qui laisse un petit 20% de citoyens de l’Etat hébreu favorables à cette perspective.
Tout particulièrement sensibles à la symbolique religieuse de sites tels que le Mur des Lamentations, l’Esplanade des Mosquées (érigée sur l’ancien Temple juif) ou le Saint-Sépulcre, les Israéliens sont encore moins partageux concernant la Vieille Ville de Jérusalem. 16% seulement d’entre eux accepterait une souveraineté conjointe israélo-palestinienne sur les lieux saints du judaïsme, de l'islam et du christianisme, 21 % préconisant une souveraineté internationale et 61% revendiquant l’autorité pleine et entière d’Israël sur ces vestiges emblématiques.
Depuis 1967, Israël s’est attaché à limiter la présence arabe à Jérusalem en s’efforçant en même temps d’isoler sa «capitale éternelle» du reste des territoires palestiniens et de rendre toute rétrocession illusoire. "ésidents étrangers» dotés du seul droit de vote aux municipales à Jérusalem, les Arabes sont aujourd’hui plus nombreux que les Juifs à Jérusalem-Est.

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