LES GAZIOTES n'en finissent pas de payer le prix du coup de force du Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza le 15 juin dernier. Depuis quatre mois, ils sont soumis à un blocus économique, qui a provoqué leur ruine. Un million et demi de Palestiniens sont hermétiquement enfermés dans cette bande sablonneuse longue de 41 kilomètres sur 12 de large, où ils survivent grâce à l'aide internationale. Et depuis qu'Israël a déclaré Gaza « entité hostile », il y a un mois, même les malades dont la survie dépend d'un traitement à l'extérieur n'ont plus le droit de quitter Gaza.
La collaboration avec Israël est passible de la peine de mort dans les Territoires palestiniens. « Les patients craignent pour leur santé et sont prêts à tout pour quitter Gaza afin de pouvoir suivre un traitement. Mais ils ont peur de coopérer avec Israël », explique le Dr Ran Yaron.
PHR s'est saisi du cas de six patients souffrant de cancer, d'une hépatite, ou nécessitant une opération cardiaque urgente, et dont les jours sont comptés. « Un patient en oncologie ou une jeune fille âgée de 16 ans avec une malformation cardiaque congénitale... ce sont des cas urgents, s'indigne Dr Danny Filk, directeur de PHR. La santé de ces patients se dégrade de jour en jour et les semaines de délais peuvent rendre leur condition irréversible. Il s'agit de l'exploitation de personnes très malades. Ces pressions sont contraires à l'éthique médicale et à la morale. »
Les services de renseignements israéliens espèrent ainsi combattre les tirs de roquettes, lancées quotidiennement depuis la bande de Gaza vers le sud d'Israël. Abasourdis par ces nouvelles restrictions, les Palestiniens dénoncent, quant à eux, une nouvelle forme de « punition collective ».
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